Le recrutement international

L’exécutif de l’ARUCC a récemment été invité à se prononcer sur les initiatives d’internationalisation à l’échelle nationale du Comité consultatif sur les étudiants internationaux et l’immigration (CCEII), un comité fondé par Citoyenneté et Immigration Canada en 1995. www.cic.gc.ca/francais/etudier/institutions/partenariats.asp L’ARUCC maintient une adhésion non gouvernementale auprès du CCEII afin de représenter les intérêts du secteur postsecondaire du registrariat. Par conséquent l’ARUCC entretient un lien vital avec les efforts visant à améliorer la mobilité internationale et les partenariats internationaux.

La dernière ronde de consultations a porté sur la découverte des meilleures pratiques pour les domaines suivants : la promotion et le recrutement; l’assistance aux étudiants internationaux avant la demande du permis d’études/l’entrée au Canada; les initiatives après l’arrivée (notamment les renouvellements de permis d’études et permis de travail); les options après la remise des diplômes, y compris les liens vers l’immigration permanente; les démarches collaboratives d’activités d’éducation internationale.

Les commentaires qu’a fournis l’ARUCC sont issus de consultations auprès de ses institutions membres actives sur le marché international. L’échéance serrée du processus de consultation n’a pas permis à l’exécutif de l’ARUCC de mener une consultation plus vaste, mais le comité aimerait recevoir tout commentaire additionnel, le cas échéant.

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A Commentaires de l’ARUCC sur les initiatives d’internationalisation à l’échelle nationale du Comité consultatif sur les étudiants internationaux et l’immigration (CCEII), un comité fondé par Citoyenneté et Immigration Canada en 1995.

Recrutement et promotion:
Extrait d’un document du CCEII:
« Des activités de promotion et de recrutement efficaces peuvent être très avantageuses pour les établissements d’enseignement, les provinces et le Canada, car elles peuvent rehausser le nombre et la qualité des étudiants internationaux qui entrent au pays.
Plusieurs facteurs doivent être considérés quand on développe des activités de promotion et de recrutement; par exemple : les coûts; les partenariats potentiels au Canada et à l’étranger; l’embauche et l’exécution de contrats pour les agents éducationnels à l’étranger; la planification et la programmation des activités de promotion et de recrutement; l’accès à des données et à l’information pertinentes sur les marchés sources; et le nombre d’étudiants internationaux qui entrent au Canada grâce à ces activités de promotion et de recrutement. » [Traduction]

Échantillon de réponses des membres de l’ARUCC:
Exemples de réussites courantes?
La promotion dans les écoles secondaires du Canada avec lesquelles des ententes ont été conclues; les anciens étudiants internationaux qui « passent le mot »; le Programme de permis de travail postdiplôme permettant aux étudiants de rester au Canada après avoir terminé leurs études pour obtenir une expérience de travail; les stratégies d’image de marque des provinces; les stratégies de valorisation de la marque dans les marchés-créneaux.
Exemple de stratégie d’image de marque d’une province : Les universités du Québec ont travaillé ensemble pour développer une marque distincte pour étudier au Québec. Les institutions québécoises ont récemment participé à plusieurs salons de l’éducation, tenus pour les établissements du Québec, dans diverses villes de France, lesquels ont obtenu un grand succès. On planifiait répéter l’expérience au Brésil en mai 2009. Ces six dernières années, les institutions du Québec ont aussi participé à l’initiative de l’ambassade canadienne en Tunisie en vue de recruter des étudiants. L’augmentation du nombre d’étudiants internationaux provenant de ces marchés démontre le succès de ces efforts concentrés.
Lacunes actuelles?
En l’absence d’une véritable marque promotionnelle nationale, nous continuerons d’obtenir de piètres résultats malgré les réussites évidentes de certaines institutions. Afin de concurrencer efficacement, nous devons reconnaître que nos homologues des autres pays maintiennent une présence coordonnée considérable. Nous devons déployer un effort coordonné et soutenu pour garder le contact avec les anciens étudiants internationaux. Évidemment, la difficulté de prédire la valeur des monnaies étrangères constitue un élément de dissuasion dans les prises de décisions budgétaires des institutions, plus particulièrement quand elles sont aux prises avec un financement incertain et des difficultés économiques.
Suggestions d’amélioration?
Continuer de travailler avec CIC pour améliorer les procédures de traitement des visas et développer une image de marque internationale durable et plus diversifiée en ce qui a trait à la mobilité internationale. Le modèle de l’ambassade canadienne en Tunisie a accéléré le traitement des visas d’étudiants.

Aide aux étudiants internationaux avant la demande du permis d’études/l’entrée au Canada
Extrait d’un document du CCEII:
« Les ministères fédéraux et provinciaux, les établissements d’enseignement, les associations éducatives et d’autres partenaires fournissent tous une panoplie de produits et services pour aider les étudiants internationaux avant qu’ils présentent une demande de permis d’études pour entrer au Canada.
Les activités incluent entre autres : le développement et la prestation de produits et d’événements (pour les étudiants et les institutions); l’aide pour compléter les demandes de permis (offerte soit par une institution, une association ou un agent); la présélection des étudiants; la pré-évaluation des qualifications; les séances d’orientation avant le départ pour le Canada, etc. » [Traduction]

Échantillon de réponses des membres de l’ARUCC:

Exemples courants de pratiques exemplaires?

  • Envoi d’information sur l’université et sur les programmes d’études aux étudiants avant leur arrivée pour connaître les divers services offerts par l’université et les objectifs de cours.

  • Organisation d’un accueil des étudiants internationaux de l’aéroport à l’université pour faciliter le transport.

  • Demande d’admission en ligne pour faciliter la demande de l’extérieur du Canada.

  • Sélection des étudiants selon leur dossier scolaire : demande d’admission.

  • Existence de cours propédeutique afin de faire une mise à niveau des arrivants.

  • Accès aux informations concernant l’Université, les programmes d’études et les différents services via internet.

Lacunes?

  • Clarification de l’information pour éviter la différence de perception entre la réalité québécoise et les informations affichées en ligne.

  • Clarification de l’information et précision sur le système éducatif québécois.

  • Délai de traitement du visa et du permis d’études trop long.

  • Manque d’information et de soutien pour la demande de permis d’études et de visa dans les bureaux canadiens des visas (BVC).

  • Accès direct et disponibilité du personnel du BVC et/ou du consulat canadien à répondre directement à la personne plutôt que de la référer à certains documents ou aux sites Internet existants.

  • Délais de traitement des visas continuant à présenter un défi.

Autres initiatives possibles?

  • Assurer de la présence d’un personnel suffisant à l’étranger pour traiter les autorisations des étudiants et d’une application uniforme des lignes directrices et procédures.

  • Organisation d’une séance d’information dans les différents BVC qui pourrait être annoncée sur Internet des BVC ou des Consulats la date et lieu de cette séance (information sur le Canada, sur le système éducatif et sur la réalité canadienne). Notez bien que ces séances sont déjà organisées en Europe, mais il faut offrir ces séances dans les autres pays.

  • Élaboration d’une liste des documents à fournir pour les demandes d’immigration dans les BVC et/ou les consulats.

  • Explication de divers modes de paiement des frais de traitement de demande dans les BVC et/ou les consulats.

  • Accès à un service de recours autre que la valise diplomatique pour l’envoi des demandes.

  • Existence d’un numéro sans frais pour contacter un agent du CIC ou du MICC de l’extérieur du Canada afin de répondre à toute demande d’information supplémentaire.

Initiatives à considérer après l’arrivée
Extrait d’un document du CCEII):
«Les ministères fédéraux et provinciaux, les établissements d’enseignement, les associations éducatives et d’autres partenaires fournissent une panoplie de produits et services pour aider les étudiants après leur arrivée au Canada.


Les activités incluent entre autres : les services de soutien aux étudiants internationaux dans les établissements d’enseignement; la création et la distribution de documents d’information sur le séjour des étudiants au Canada et autres renseignements pertinents (p. ex. la possibilité de travailler); les séances d’orientation destinées aux étudiants (avant le départ et/ou après l’arrivée) sur leur séjour au Canada; l’information et/ou l’assistance dans la présentation de demandes d’immigration après l’arrivée (p. ex., renouvellements de permis d’études, demandes de permis de travail); liaisons avec les employeurs pour faciliter l’emploi au Canada, etc. » [Traduction]

Échantillon de réponses des membres de l’ARUCC:

Lacunes?

  • Arrivées tardives en raison des délais de traitement des visas d’études.

  • Multiplication des programmes d’aide alimentaire tout en responsabilisant les étudiants sur leur obligation.

  • Possibilité d’avoir les informations au niveau du MICC et de l’Université sur les équivalences de diplômes obtenus hors Canada.

  • Élaboration d’une politique de valorisation des expériences hors Canada.

  • Mise en place de moyen supplémentaire concernant la politique gouvernementale favorisant la rétention des étudiants internationaux.

  • Clarification et éclaircissement de la reconnaissance de diplôme et des expériences hors Canada.

  • Difficulté à accéder aux programmes de crédit financier.

  • Peu d’organisme d’aide aux travailleurs autonome.

  • Appui à la mobilité pour voyager au Canada (afin de rehausser l’expérience canadienne des étudiants internationaux).

Autres initiatives à considérer?

  • Programme d’orientation obligatoire, même pour les étudiants qui arrivent en retard.

  • Programme de préparation à la quatrième année – recherche d’emploi; renseignements sur le permis de travail postdiplôme; aide de demande d’immigration; occasions de réseautage; situation économique et emplois recherchés dans quelles provinces; etc.

  • Octroi d’une subvention destinée au programme étude-travail hors campus pour étudiant.

  • Création d’opportunité d’emploi correspondant au niveau de scolarité.

  • Aménagement de programme universitaire pour ceux qui arrivent en retard à cause de leur visa temporaire : proposition d’une session transitoire.

  • Élaboration d’une politique d’emprunt financier spécifique aux étudiants internationaux.

  • Élaboration d’une politique favorisant la reconnaissance des diplômes obtenus hors Canada.

Options après l’obtention du diplôme?
Extrait d’un document du CCEII:
« Les ministères fédéraux et provinciaux ont instauré bon nombre de changements afin de faciliter la possibilité d’embaucher des étudiants internationaux après l’obtention de leurs diplômes et de permettre à ces derniers d’immigrer au Canada de façon permanente s’ils le désirent.
Afin d’attirer et de retenir des étudiants internationaux de haut niveau au Canada, les ministères fédéraux et provinciaux, les établissements d’enseignement, les associations et autres partenaires mènent déjà une foule d’activités, dont la création et la distribution de documents d’information portant sur les options postdiplôme (p. ex. la possibilité de travailler, les demandes d’immigration auprès des gouvernements fédéral et provinciaux); l’utilisation des renseignements dans le cadre des activités de promotion et de recrutement, les liaisons avec les employeurs pour faciliter l’emploi au Canada, etc. » [Traduction]

Échantillon de réponses des membres de l’ARUCC:

Lacunes?

  • Les étudiants ont besoin d’un permis d’études valide pour présenter une demande de permis de travail postdiplôme et les permis d’études ne sont parfois pas valides assez longtemps.

  • Le délai de traitement des renouvellements des permis d’études est trop long.

  • Programme d’accès à l’emploi pour les immigrants peu nombreux.

  • Discrimination au niveau de l’emploi.

  • Difficulté à trouver des emplois valorisants à leur niveau de scolarisation.

  • • Élargir la portée fédérale en ce qui a trait aux efforts coordonnés dans le but d’aider les étudiants qui désirent rester au pays.

Initiatives à considérer?

  • Proposition d’un avenir professionnel aux chercheurs immigrants.

  • Manque de programme qui peuvent aider les étudiants internationaux en fin de cursus scolaire à trouver un emploi.

  • Organisation de séances d’informations sur le marché de l’emploi et sur les orientations professionnelles.

  • Organisation de séances d’informations sur la réalité professionnelle québécoise.

  • Sensibilisation des employeurs à embaucher des travailleurs immigrants.

  • Organisation d’un salon emploi avec des employeurs intéressés à embaucher des travailleurs immigrants.

Démarches collaboratives d’activités d’éducation internationale
Extrait d’un document du CCEII:
« Les ministères fédéraux et provinciaux, les établissements d’enseignement, les associations éducatives et d’autres partenaires travaillent tous ensemble à divers degrés dans le but d’améliorer la réussite globale de nos activités éducatives internationales visant à recruter, attirer et retenir des étudiants internationaux au Canada.
Bien qu’un certain niveau de concurrence en recrutement international soit positif, étant donné les coûts et la complexité du recrutement d’étudiants internationaux, tous les partenaires ont avantage à collaborer dans les domaines d’intérêt communs.
D’ailleurs, les exemples de partenariats fructueux (autant à l’échelle nationale qu’internationale) ayant permis d’accroître le nombre et la qualité des étudiants internationaux sont nombreux (p. ex. l’image de la marque Canada, Edu-Nova, l’image de la marque Australie et R.-U. et des démarches collaboratives de promotion et de recrutement). » [Traduction]

Échantillon de réponses des membres de l’ARUCC:

Lacunes?
L’absence d’une campagne nationale soutenue et du financement nécessaire.

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